La spondylarthrite est un groupe de maladies inflammatoires chroniques qui affectent principalement les articulations du bas du dos. Ces affections partagent des caractéristiques cliniques et génétiques communes, et elles font partie d'un ensemble de maladies rhumatismales appelées spondylarthropathies. Les formes les plus courantes de spondylarthrite comprennent la spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, et d'autres formes moins fréquentes comme la spondylarthrite indifférenciée.

Voici quelques points clés à propos de la spondylarthrite :

1. Spondylarthrite ankylosante (SA) : C'est la forme la plus connue de spondylarthrite. Elle se caractérise par une inflammation des articulations sacro-iliaques (articulations entre le sacrum et l’os iliaque) et de la colonne vertébrale. Au fil du temps, elle peut provoquer une fusion des vertèbres, entraînant une raideur et une perte de mobilité.
2. Rhumatisme psoriasique : Il s'agit d'une forme de spondylarthrite qui peut toucher les personnes atteintes de psoriasis, une maladie de la peau. Elle se caractérise par des douleurs et gonflements au niveau des grosses articulations (genoux, pieds, coudes, …). Il peut y avoir des dactylites (doigt comme une saucisse), ou des enthésites (douleurs tendineuses) . 
3. Symptômes communs : Les symptômes typiques de la spondylarthrite comprennent la douleur et la raideur, en particulier au niveau du bas du dos, des fesses et des hanches. Ces symptômes sont généralement plus prononcés le matin et s'améliorent avec l'activité physique.
4. Diagnostic : Le diagnostic de la spondylarthrite repose sur une combinaison d'examens cliniques, d'imagerie médicale (radiographies, IRM) et de tests sanguins. Le facteur HLA-B27, un marqueur génétique, est souvent associé (mais pas toujours) à la spondylarthrite.
5. Traitements : Les traitements visent à soulager les symptômes, à réduire l'inflammation et à prévenir la progression de la maladie. Ils peuvent inclure des médicaments anti-inflammatoires, des corticostéroïdes, et, dans certains cas, des médicaments biologiques.
6. Gestion de la maladie : Outre les médicaments, la gestion de la spondylarthrite implique souvent des exercices physiques, de la physiothérapie et des mesures pour améliorer la qualité de vie, y compris la gestion du stress.

Traitements : 

Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Les AINS, tels que l'ibuprofène et le naproxène, sont souvent utilisés pour soulager la douleur et réduire l'inflammation. Ils ne modifient cependant pas la progression de la maladie.

Médicaments de fond (DMARD) : (dans le rhumatisme psoriasique) Les médicaments modificateurs de la maladie, tels que le méthotrexate et le sulfasalazine, peuvent être prescrits pour ralentir la progression de la spondylarthrite en modifiant la réponse du système immunitaire.

Inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (anti-TNF) : Ces médicaments biologiques, tels que l'infliximab, l'etanercept et l'adalimumab, sont souvent utilisés chez les personnes atteintes de spondylarthrite sévère et résistante aux autres traitements. Ils agissent en bloquant une protéine inflammatoire appelée TNF.

Inhibiteurs de l'interleukine-17 (IL-17) et ou IL 23: Certains médicaments, comme le secukinumab, agissent en bloquant l'action de l'IL-17, une cytokine impliquée dans l'inflammation.

Corticostéroïdes : Les corticostéroïdes, sous forme d'injections locales ou de médicaments administrés par voie orale, peuvent être utilisés pour réduire l'inflammation et soulager la douleur. Cependant, leur utilisation à long terme est généralement évitée en raison des effets secondaires potentiels.

Physiothérapie : La physiothérapie peut aider à maintenir la mobilité, à renforcer les muscles et à améliorer la posture. Des exercices spécifiques peuvent être recommandés pour prévenir la raideur et maintenir la flexibilité.

Exercices physiques : Un programme d'exercices réguliers, y compris des activités aérobiques et de renforcement, peut contribuer à la gestion de la spondylarthrite en améliorant la condition physique générale.